lundi 3 mai 2010

Chômage et chapelet d'épreuves: NSINGA Germain témoigne


Parfois, il n'est pas anormal de se demander suite à quelle volonté divine offensée l'on est-il ontraint de passer plus d'épreuves qu'il n'en faut pour s'adapter au commun des mortels. Lisez le témoignage qui suit:
"J'ai été au service de l'Etat Rwandais depuis 1981 jusqu'en 2006 (soit 25 ans de travail) avec l'aissainissement de la Fonction Publique. Dès le début de mon chômage, mon épouse NZABONIMANA Assumpta (9 ans de mariage) n'a pas supporté cette nouvelle vie. Elle a divorcé sous prétexte de menaces de ma part. Elle a tout pris par exécution forcée du procès, jugement rendu par défaut. Ce divorce a désinvesti en ma défaveur tout ce que j'avais constitué pendant ma période de travail. Elle vit avec mes trois enfants dans mes biens et j'erre dans le quartier universitaire où, grâce à ma modeste et irrégulière bourse que l'Agence Rwandaise de Financement aux Etudiants m'accorde à crédit, j'ai loué une modique chambrette sans courant et non travaillée.

Nsinga Germain et sa modique chambrette, tout près de l'ULK

Parvenir à manger, Dieu seul le sait! Quatre ans de tortures morales, mais quatre ans de travail appliqué aux études universitaires à l'Université Libre de Kigali (ULK/KIGALI). Je vais bientôt terminer ma licence en Gestion mais comment parviendrai-je à rembourser les frais d'études? J'ai 50 ans, je ne peux pas être embauché nulle part dans la fonction publique (suite à mon âge), il n'est pas non plus certain que je trouve un bailleur pour fonder mon propre business et je n'ai pas de ressources propres car mon ex-épouse s'est appropriée de tout sous prétexte qu'elle est sous la garde des enfants.... La vie à seul, la vie au jour le jour, je voudrais en finir."
Nsinga s'apprête à faire son travail de fin d'études mais il se demande comment sans aucun moyen. Y aurait-il des gens de bonne volonté?


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